L’état d’hypnose est d’abord un état naturel qu’on vit plusieurs fois par jour dès qu’on est focalisé sur quelque chose (une lecture, un film) ou qu’on se met en mode « automatique » (un trajet habituel, un acte répétitif, une rêverie). C’est un état où le corps est dissocié de notre partie consciente (on ne sent plus le fauteuil inconfortable quand le film est bon, on n’a plus conscience du détail de ses gestes quand on fait un trajet maintes fois répété).

C’est cette dissociation que l’on recherche et que l »on provoque quand on met quelqu’un sous hypnose. Un lâcher prise qui permet d’accèder plus directement à nos mécanismes inconscients et à nos ressources internes.

• Modifier les comportements qu’on sait inappropriés mais qu’on ne parvient pas à changer par la seule force de la volonté (addictions, fumer, mauvaises habitudes alimentaires…)
• Passer plus sereinement une étape de vie fortement chargée émotionnellement
• Mobiliser ses ressources en vue d’atteindre un objectif ou d’améliorer ses performances
• Reprendre le contrôle de situations qu’on ne sait plus maîtriser consciemment (phobies, angoisses, troubles du sommeil,..)
• Travailler sur sa perception de la douleur
• …

• Oui !
• chacun a son propre chemin pour entrer en transe, c’est le travail de l’accompagnateur d’aider à trouver ce chemin
• on ne pourra pas hypnotiser quelqu’un qui s’y oppose
• l’état d’hypnose est un état qui s’apprend : on entre en hypnose plus facilement si on a déjà vécu l’expérience

• Non
• Il arrive qu’on se sente si bien sous hypnose qu’on a pas vraiment envie de se réveiller .. mais on se réveille quand même !
• En auto hypnose, on se programme un réveil .. Même sans programmation, on se réveille tout seul au bout de quelques minutes.

• Il reste toujours une partie de soi qui veille sur les limites à ne pas franchir
• Ces limites sont variables en fonction des circonstances : en spectacle, les gens admettent bien plus de choses pour plaire au public et à l’hypnotiseur de spectacle
• En cabinet, l’hypnothérapeute lui-même respecte une charte et travaille dans le respect de la personne

L’hypnose Ericksonienne a été développée dans le courant du siècle dernier aux états unis par le Docteur Milton Erickson qui lui a légué son nom.

Le postulat de départ concerne la coexistence au sein de chaque individu d’une partie consciente et d’une partie inconsciente. 

• La partie inconsciente est celle qui gère  tous nos automatismes, depuis la respiration, la marche, .. jusqu’à la conduite d’une voiture quand le trajet est répétitif.  Ces fonctionnements « automatiques » sont à la base de beaucoup de nos comportements et de nos réactions dans la vie courante.  Cette partie inconsciente accède à toutes nos ressources, y compris celles auxquelles on ne fait plus du tout appel en mode conscient.
• la partie consciente n’est que la partie … dont nous avons conscience et qui prend en charge le quotidien

Le second postulat est que bon nombre de nos problèmes, symptômes et autres pathologies, proviennent d’une inadéquation, d’un désaccord entre la partie consciente de notre cerveau et nos mécanismes inconscients. 

Le principe de l’hypnose éricksonnienne est donc de mettre la personne dans cet état d’hypnose où la partie consciente est un peu mise à l’écart pour s’adresser plus directement à sa partie inconsciente. L’objectif est de permettre aux 2 parties de mieux communiquer.

• Il devient alors possible de reconfigurer des automatismes devenus inefficaces ou inappropriés
• On peut aussi  mobiliser  des ressources aussi bien mentales que physiques, non utilisées consciemment, pour améliorer ses performances. ou pour atteindre un objectif.
  Beaucoup de sportifs s’entraînent sous hypnose pour améliorer leurs résultats.
• En état d’hypnose, on s’appuie également sur le pouvoir de l’imagination pour travailler sur notre perception du réel. C’est grâce à ce principe qu’on peut travailler sur une douleur ou une mauvaise sensation. Beaucoup de professionnels de santé utilisent à présent l’hypnose pour améliorer le confort de leurs patients et diminuer par exemple les produits anesthésiques.